Tome 1 : Derrière les étoiles
Sixtine ne se tient plus de joie depuis qu’elle a intégré le journal ActuParis. À titre de bizutage, son premier article d’une demi-page va porter sur un congrès de mathématiques appliquées à la relativité et à la cosmologie, sujet auquel elle ne connait rien. Sur les conseils de Claude Argent, une journaliste qu’elle admire, Sixtine a décidé d’aborder son article sous un angle particulier : regarder la manifestation avec l’œil de Damien, un mathématicien qu’elle a choisi pour son physique de rêve. Son acolyte Melchior, débutant lui aussi, prendra les photos.
Mais voilà ! Rien ne se passe comme prévu. Au début du congrès, le professeur Ellroy, star mondiale des maths, annonce qu’il a mis en équations les singularités. Il doit expliciter sa découverte le lendemain. Si sa démonstration est validée, elle aura des répercussions énormes sur la technologie et notamment les voyages dans l’espace. Or, pendant la nuit, le professeur Ellroy est assassiné.
La curiosité et la filouterie de Sixtine réussissent à séduire le commissaire Chateaudun en charge de l’enquête, si bien qu’elle-même, Melchior, Damien, Alexandre sa hiérarchique, Léonard et Joseph un vieux duo de matheux qui se chamaillent tout le temps, se retrouvent au cœur des investigations.
Dans un style enlevé, coloré et plein d’humour, Roxane d’Ambre nous séduit dès la première page. Ses personnages sont typés et attachants, à commencer par Sixtine et sa façon très personnelle de s’habiller ou Melchior et son franc-parler.
Au passage, les néophytes apprendront des tas de choses sur les planètes : par exemple, comment Jupiter protège la terre des comètes et autres météorites, pourquoi Vénus tourne à l’envers, qu’est ce qu’un astéroïde géocroiseur, quelle est la différence entre un univers infini et un univers fini sans bord, etc.
Un petit côté Club des cinq cible un lectorat jeune, mais le rythme de l’intrigue et l’humour de l’auteure qui fait mouche à chaque fois ont pour résultante de faire de la lecture de ce livre un moment distrayant pour tous. Vivement la suite !
CB
Chronique parue dans Gandahar 15 Créatures,premier contact en décembre 2019
Tome 2 : Les échos de l'au-delà
Dans ce deuxième opus, on retrouve Sixtine, journaliste chez ActuParis, qui n’a rien perdu de son peps, de sa verve, de ses couleurs. Elle forme toujours un duo d’enfer avec Melchior son talentueux photographe qui habite temporairement chez elle depuis que son appartement a brûlé. Cette fois, les perpétuelles manœuvres des trois antipathiques Marcus Meilleur leur laissent à nouveau un sujet d’article dont personne ne veut : le salon de la vie après la mort. Mais après avoir couvert avec brio pour leur premier article un salon de mathématiques appliquées à la relativité et à la cosmologie, plus rien ne fait peur à nos deux héros.
En plein milieu du discours d’inauguration de l’organisatrice du salon, un jeune scientifique débarque avec une machine bizarre qui, selon lui, permettrait d’observer l’aura des personnes vivantes mais aussi celle des revenants. Seulement, l’expérience qu’on lui permet de tenter sur place ne fonctionne pas. À ce moment, l’intuition de Sixtine lui suggère de le suivre, parce qu’elle pressent que c’est autour de lui qu’elle va articuler son article.
Et en effet, c’est à nouveau une course contre la montre pour traquer le scoop. On recroise les personnages clés brossés dans le premier tome comme Maminou et sa maladie d’Alzeimer, le commissaire Chateaudun grognon, tout autant que bienveillant et protecteur, et on en rencontre de nouveaux comme Baptiste Lapierre, médecin légiste un tantinet burlesque mais néanmoins précieux pour l'enquête. Dimitri le jeune scientifique secrètement amoureux d’Estelle, initiatrice du salon mais aussi personnellement impliquée dans la recherche de communication avec les morts.
De maison hantée, en cimetière ou en morgue, nous allons accompagner nos héros aux frontières de l’invisible dans une enquête trépidante et une aventure encore une fois un brin délirante.
Roxane Dambre et Sixtine, que du plaisir, que du bonheur !
CB
Chronique parue dans Gandahar 16 Christine renard en février 2019