Atsuya, Shota et Kohei viennent de commettre un cambriolage mais au moment de quitter l’endroit, la vieille auto qu’ils ont volée les lâche. Ils décident de se cacher jusqu’au matin dans une maison inhabitée que Shota a remarquée en passant. L’enseigne presque effacée indique « Bazar Namiya ». C’est alors que tombe une lettre dans le carton placé sous la fente du rideau métallique. Intrigués, les trois compères finissent par l’ouvrir. La missive signée « Le lapin de la lune » demande conseil à propos d’une affaire très personnelle. Après moulltes recherches et discutions, ils finissent par comprendre que l’ancien propriétaire du lieu avait pris l’habitude de délivrer des conseils à qui en demandait. Sa réponse était déposée dans la boite à lait à l’arrière de la maison pour préserver l’anonymat. Ils décident de répondre à Lapin de la lune.
La réponse de leur correspondante arrivant presque instantanément de l’autre côté de la maison sans que personne soit visible dans les parages, en pleine nuit qui plus est, ils se rendent également compte que la boutique, quand sa porte est fermée, permet de remonter le temps.
Mais voici qu’une autre lettre arrive…
Les chapitres de ce roman traitent de plusieurs destinées qui s’articulent toutes autour du Bazar Namiya et d’un foyer de jeunes orphelins. De plus, elles se frôlent et s’entrecroisent à de nombreuses reprises. Le narrateur n’est pas toujours le même, ce qui permet de recouper les points de vue. Keigo Higashino est un prestigieux auteur de romans policiers au Japon et la construction de ce roman de science-fiction bénéficie de sa maîtrise dans ce domaine. Il joue avec le temps de manière magistrale et les éléments du puzzle que constitue cette intrigue s’imbriquent petit à petit jusqu’à un final où l’ensemble du tableau nous est révélé. CB
Chronique parue dans Gandahar 23 en avril 2020