Jeudi 24 septembre 2015
Avec l'arrivée des premiers invités : Cassandra O'Donnell et Philippe Caza, un premier repas est prévu à notre QG
de Gandahar, le Bistrot Vénitien. Très vite, la tablée de onze personnes se partage en deux pôles : d'un côté les écrivains et de l'autre les peintres illustrateurs. Nous avons également avec
nous Michaël Thomazo, grand gaillard aux magnifiques bottes steampunk
et bagué d'une tête de mort, charmant et spirituel au demeurant, un vrai boute en train ! Avec Michel Bassot en face, et Gaëlle au tempérament de feu, Nathalie qui a laissé son mari à l'autre bout de la table, autant dire que ça
rigole beaucoup de notre côté. Le service est un peu long, ce qui nous permet de lier connaissance et de bien discuter avant de déguster les spécialités de notre restaurant préféré. Ensuite, un
petit tour à pieds par le centre de Clermont-Fd avant de rejoindre nos autos respectives.
La soirée se poursuit chez Michel qui habite à un km de chez moi. Nous sommes cinq et nous discutons de tout devant un petit verre mais beaucoup de peinture et d'illustration bien sûr. Philippe
Caza regarde les curiosités sur les étagères de Michel et Mickaël déclare qu'il adore être logé dans un musée de la peinture. À deux heures et demie, il est temps de regagner nos pénates. Le
chemin du voisin vient d'être goudronné et je préfère éviter celui de Michel, plein de nids de poules. Mal m'en prend car des barrières oranges m'arrêtent soudain... Gaëlle s'inquiète un peu
:
─ Je t'ai fait des appels de phare pour te prévenir mais tu n'as pas compris. Tu vas y arriver ou tu veux que je le fasse ?
─ C'est bon, j'y arriverai bien !
Mais l'affaire n'est pas facile et je suis obligée de me payer tout le chemin en marche arrière en rasant le mur de peur de tomber sur l'autre voie en contrebas... et je ne sais
pas comment, sur un petit nuage, je finis par arriver chez moi !
Vendredi 25 septembre 2015
Vernissage de l'exposition Caza au Château de Bezance, dans le parc de la mairie de Romagnat.
La salle est extra car elle bénéficie de la lumière extérieure par ses grandes baies vitrées et d'un rail de spots qui éclairent chaque tableau. Philippe le fera remarquer dans son
petit discours qui suit ceux de la représentante du Maire et de Michel Bassot (Jean-Pierre Fontana, le grand patron, est parti à l'aéroport pour accueillir Rosa Montero, la marraine de notre festival).
Voir les originaux qui ont servi à imprimer nombre de couvertures de livres est assez émouvant. Je remarque notamment celle de "Cap sur Gandahar". Attitudes campées d'un trait sûr...gouache et
acrylique... modelage des formes avec de nombreux petits traits fins déterminent ce style inimitable du Maître... qui tend maintenant, avec une expérience de quelques cinquante années, à
vouloir simplifier et tout dire dans le trait.
Premières rencontres : Krystal Camprubi que j'ai déjà croisée au festival Chimeria de Sedan, Lohran qui a réalisé la couverture du n°4 de Gandahar, avec toutes les couleurs de sa petite famille, Michel Pagel dont je viens de lire "La sirène de l'espace"...
Un petit verre qui m'est servi par Jim H. Strippers des Hell Strippers, un jeune groupe de Rock que j'ai vu au Baraka... Mais brisons là, le côté musique, c'est une autre histoire !
Samedi 26 septembre 2015
Arrivée de mon cousin Laurent (un de nos contributeurs Ulule) et de son fils, ainsi que de Thelma et Idriss qui font partie de nos bénévoles. On charge les cinq cartons de revues Gandahar dans l'auto et hop, tout le monde aux Aventuriales !
Quand on arrive, il y a déjà pas mal de monde qui s'active pour donner les dernières touches à son stand. L'installation a été faite le vendredi par ceux qui ont pu se libérer et la mairie de Ménétrol a également envoyé de la main d'oeuvre. En plus des livres sur les tables, chacun a tout fait pour donner de la couleur avec des affiches dont certaines sont très grandes. Mmmm ! Je prends des idées de déco. pour plus tard... Luce et Domi ont déjà bien fait les choses car le stand de Gandahar est presque prêt. Maintenant, nous attendons les clients de pied ferme !
Il est dix heures passées et le monde commence à arriver. Mon ami Didier que j'ai invité pour l'inauguration est l'un des premiers visiteurs. Il va faire dédicacer son "Cap pour Gandahar", pioché dans sa bibliothèque, par notre ami Caza et me le confie pour que je fasse compléter le dessin par un mot de Jean-Pierre Andrevon. Il repart ravi avec un sac plein de livres :
─ Figure-toi que j'ai trouvé un Ursula Le Guin que je ne connaissais pas !
Et il n'est pas le seul à repartir avec des livres. Nos visiteurs ont envie de parler, de partager et le contact passe très bien. L'ambiance est positive, on sent que des liens se nouent, on voit des sourires, on entend des rires.
─ Alors, comment ça va ?
─ Oh, c'est vous ?
Mes deux chouchous arrivent : Jean-Pierre Andrevon et Bruno Pochesci, Bruno le rigolo. Il traînera tout le weekend avec un auteur de l'Ivre Book : Romain Billot et ne restera pas 5 mn à sa place. Cela me permettra de causer un peu avec son compère Andrevon d'un projet de numéro pour Gandahar.
Je passe la main sur le stand le temps d'assister à une table ronde :"La science-fiction anticipe t'elle la science ?" avec des auteurs qui travaillent également dans le domaine scientifique, Jean Rébillat, par exemple intervient sur des fusées, dans une société qui anticipe le tourisme de l'espace. Nous avons également une spécialiste de la robotique avancée : Eva Simonin. Quelqu'un me dira ensuite que c'est un des débats les plus intéressants parmi tout ce qu'il a vu.
Les Gandahar se vendent bien. Une institutrice, par exemple, a envie d'autre chose pour ses élèves que le programme imposé. je lui conseille les 24h de la nouvelle qui est varié et très abordable avec quelques textes bien amusants.
Jean-Pierre Fontana chouchoute ses invités et affiche un sourire de joie pure. Je le verrai cinq minutes dans la journée, le temps d'une photo. Je vois courir Luce et Domi qui, de temps en temps, s’arrêtent vers moi puis repartent de plus belle pour récupérer des lots pour la tombola ou tout autre chose. Bernard et Philippe mitraillent à tout va. Je n'ose imaginer le nombre de photos à trier ensuite. Toutes les heures André Woodcock prend le micro pour annoncer une conférence ou une table ronde. Franck apparaît de temps en temps. Axelle surveille les tickets d'entrée.
─ Alors, combien ?
C'est la panique à la buvette, Nathalie et Geoffrey sont vénères : à la suite d'un quiproquo, on a inversé les billets blancs et les billets jaunes pour les repas. Aie ! Aie ! Aie !
Y a de l'ambiance, je vous le dis ! La fin de journée arrive à toute allure et on a vraiment l'impression qu'on ne l'a pas vue passer, mais tout le monde affiche une mine réjouie et d'ores et déjà, on sait que ce festival est réussi.
Dimanche 27 septembre 2015
Cette fois-ci, nous arrivons plus décontractés, le terrain est balisé. Un petit café dans un écogobelet Caza pour commencer pendant qu'en face les jedis se préparent et hop, à l'attaque !
Je profite d'un moment où ce n'est pas encore la foule pour faire mon petit marché. Hier c'était surtout Caza et Andrevon, aujourd'hui ce sera Rosa Montero et Michel Pagel et puis oh ! Jean-Luc Marcastel présente si bien son "Louis le Galoup" que je ne résiste pas. C'est un très beau livre, dédicacé à la plume callygraphe, avec des illustrations de personnages à la fin et même des recettes de cuisine. Mon cousin le feuillette un moment et ne résiste pas, lui non plus. Attachée à vendre mes revues, tout comme les auteurs cloués à leur stand, je n'aurai pas l'occasion de voir le défilé des cosplayers ni la démonstration des combats de jedis, mais lors d'un trop bref passage en salle de conférence ("Le réchauffement climatique", avec notre députée Danielle Auroi, qui a bien contribué à la naissance des Aventuriales, elle aussi), je peux constater que les spectateurs sont venus nombreux.
Je salue ici l'illustrateur Lohran qui, pendant deux jours, a offert aux visiteurs des dessins originaux, juste pour faire de l'animation. Il a eu un franc succès et je suis très fière d'avoir deux de ses dessins, dont un composé spécialement pour moi (♥)
La journée se termine avec un concert Andrevon/Pochesci, juste deux guitares et une voix, un concert quasiment privé puisque nous ne sommes guère plus d'une vingtaine. Ensuite nous allons à pieds au restaurant "En attendant Louise" qui a servi de cantine à toute la troupe pendant les deux jours.
─ Mais regarde-les s'embrasser, ça n'en finit pas ces adieux me dit Jean-Pierre Andrevon sur la terrasse.
Il me jette un coup d’œil (j'ai éclaté de rire) et renchérit :
─ Ben oui, qu'est-ce que veux, je suis comme ça !
En résumé, je suis bien consciente d'être passée à côté d'auteurs parfaitement dignes d'intérêt, de les avoir loupés, si je puis m'exprimer ainsi mais les contacts que j'ai eus étaient très chaleureux et tout le monde autour de moi semblait heureux d'être là. Alors... à la prochaine ma foi !
Ci-après un condensé de photos dont certaines sont les miennes et d'autres "empruntées" sur Facebook et différents blogs parmi les nombreux témoignages enthousiastes. « Un premier salon cultissime » dira Romain Billot.
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